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Pursuant to executive orders 14193 and 14194 of Feb. 1, 2025 (Original Executive Orders), President Trump announced the adjustment of duties on almost all imported products of Mexico and Canada by imposing an additional 25% ad valorem rate of duty (with an exception for Canadian energy products, which were subject to a 10% tariff) (National Emergency Tariffs). The National Emergency Tariffs were temporarily paused by additional executive orders 14197 and 14198 of Feb. 3, which suspended implementation of the duties for thirty days until March 4. On March 2, executive orders 14226 and 14227 amended Section 2 of the Original Executive Orders relating to the availability of de minimis treatment for certain articles.
No Tariffs for USMCA-Compliance Imports
Most recently, on March 6, the President announced new executive orders (here and here) adjusting the National Emergency Tariffs that had come into force on March 4. These new changes include:
- USMCA Exemptions – all products of Canada and Mexico that comply with the United States-Mexico-Canada Agreement (USMCA) and are imported into the United States on or after 12:01 a.m. EST on March 7 are exempt from the National Emergency Tariffs.
- Reduced Duties for Potash – the rate of duty for potash is reduced from 25% to 10%.
The newly announced exemptions for USMCA-compliant goods are significant given that many imports from Mexico and Canada that have previously not been claimed under the USMCA could be eligible. For example, importers of goods may not have previously sought USMCA compliance because prior low rates of duty meant limited savings with respect to compliance costs, but the higher National Emergency Tariffs could cause that economic analysis to change. Note also that the National Emergency Tariffs are in addition to the tariffs on aluminum and steel imports that the President announced in two separate proclamations on February 10.1
USMCA Qualification
In order for a good to qualify for duty-free treatment under the USMCA, a good must (i) be “originating,” meaning it must be produced primarily in the United States, Canada or Mexico, and (ii) meet specific “rules of origin” requirements that typically involve a certain percentage of the product's value being sourced from within the North American region, with the specific percentage depending on the product category. Put more simply, a significant portion of the good's production and materials must come from within the USMCA countries to qualify for duty-free treatment.
Some of the key considerations for USMCA qualification include:
- Originating Goods – a good is considered “originating” if (i) it is produced entirely in one of the USMCA countries, or (ii) if it is produced using a combination of materials from all three countries but meets the specific rules of origin for that product category.
- Rules of Origin (ROO) – the ROOs are detailed regulations that set forth how much of a product's value must come from North America to qualify as originating.
- Regional Value Content (RVC) – this is the percentage of a product's value that must be sourced from within the USMCA region to qualify.
Different from the prior North American Free Trade Agreement requirements, the USMCA does not require a specific certificate of origin form (the CBP Form 434 is no longer in use, but CBP has made available on its website an optional certification of origin template for the USMCA and other trade agreements). Instead, a claim for preferential treatment can be made on an invoice or other document, including the necessary data elements to prove origin (which include the nine data elements listed on Annex 5-A to USMCA Chapter 5).
The importer of record is responsible for properly declaring the value, classification and country of origin of entered products, as well as paying duties, taxes and other fees. Importers must maintain documentation supporting customs declarations, including USMCA originating status, for five years. Any false statements about the country of origin or legal compliance with trade agreements can trigger enforcement under the federal False Claims Act, leading to severe civil and criminal penalties that may include treble damages.
For clients wishing to determine whether their products may qualify under the USMCA, they should consult the ROOs to determine the required RVC and manufacturing processes of the goods, and confirm the good materials to calculate the percentage of the good’s value that originates in USMCA countries.
[1] The proclamations modified the steel and aluminum tariffs that the President had originally imposed in 2018 under Section 232 of the Trade Expansion Act of 1962. More specifically, the actions expanded the original Section 232 tariffs by (i) ending all country exemptions, phasing out the specific product exclusion process, and terminating all existing General Approved Exclusions (GAEs); (ii) raising the aluminum tariffs from 10% to 25%; (iii) adding more downstream steel and aluminum products to the tariffs' coverage; (iv) and creating an exemption process for imported derivative articles made from steel “melted and poured” and aluminum “smelted and cast” in the United States.
Nouvelles Exemptions Tarifaires et Conditions d’Eligibilité à l'AEUMC
En vertu des décrets présidentiels 14193 et 14194 du 1er février 2025 (les « Décrets Présidentiels Initiaux »), le président a annoncé l’ajustement des droits de douane sur presque tous les produits importés du Mexique et du Canada en imposant un tarif additionnel ad valorem de 25 % (à l’exception des importations d’énergie en provenance du Canada, pour lesquelles un tarif de 10 % a été appliqué) (les « Tarifs d'Urgence Nationale »). Les Tarifs d'Urgence Nationale ont été temporairement suspendus par les décrets présidentiels 14197 et 14198 du 3 février 2025, qui ont différé leur mise en œuvre de trente jours, jusqu'au 4 mars 2025. Ensuite, le 2 mars 2025, deux autres décrets présidentiels, 14226 et 14227, ont modifié l'Article 2 des Décrets Présidentiels Initiaux concernant l’application du régime de minimis pour certains articles.
Aucun Tarif Douanier pour les Importations Conformes à l’ACEUM
Plus récemment, le 6 mars 2025, le président a annoncé deux nouveaux décrets présidentiels (disponibles ici et ici) qui ont ajusté les Tarifs d'Urgence Nationale entrés en vigueur le 4 mars. Ces nouvelles modifications incluent:
- Exemptions ACEUM – tous les produits du Canada et du Mexique conformes à l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (« ACEUM ») et importés aux États-Unis à partir de 00h01 (heure de l’Est) le 7 mars 2025 sont exemptés des Tarifs d'Urgence Nationale.
- Réduction des Tarifs sur la Potasse – le taux de droit de douane sur la potasse est réduit de 25 % à 10 %.
Les exemptions nouvellement annoncées pour les importations conformes à l’ACEUM sont significatives, étant donné qu'un grand nombre d'importations du Mexique et du Canada, qui ne bénéficiaient pas auparavant du régime de l’ACEUM, pourraient désormais être éligibles. Par exemple, certains importateurs n’avaient peut-être pas cherché à obtenir la certification ACEUM, car les taux de tarifs antérieurs plus bas rendaient les économies potentielles insuffisantes pour justifier les coûts de conformité. Toutefois, avec la mise en place des Tarifs d'Urgence Nationale, cette analyse économique pourrait évoluer. Il convient également de noter que ces droits de douane s’ajoutent aux tarifs supplémentaires sur les importations d’aluminium et d’acier que le président a annoncés dans deux proclamations séparées le 10 février 2025.2
Conditions d’Éligibilité à l’ACEUM
Pour qu’un produit puisse bénéficier d’un traitement en franchise de droits dans le cadre de l’ACEUM, il doit répondre à deux critères : (i) être un bien « originaire », ce qui signifie qu’il doit être fabriqué principalement aux États-Unis, au Canada ou au Mexique, et (ii) respecter des règles d’origine spécifiques qui exigent généralement qu’un certain pourcentage de la valeur du produit provienne de la région nord-américaine, ce pourcentage variant en fonction de la catégorie du produit. En d'autres termes, une portion significative de la production et des matériaux du bien doit provenir des pays membres de l’ACEUM pour bénéficier de l’exonération de droits de douane.
Quelques éléments clés pour l’éligibilité à l’ACEUM:
- Biens Originaires – un bien est considéré comme « originaire » s’il (i) est entièrement produit dans l’un des pays de l’ACEUM, ou (ii) s’il est fabriqué en utilisant une combination des matériaux provenant des trois pays, tout en respectant les règles d’origine spécifiques à sa catégorie de produit.
- Règles d’origine (RO) – les RO sont des réglementations détaillées qui déterminent la part minimale de la valeur d’un produit qui doit provenir d’Amérique du Nord pour qu'il soit considéré comme originaire.
- Teneur en Valeur Régionale (TVR) – il s’agit du pourcentage de la valeur d’un produit qui doit être issu de la région de l’ACEUM pour bénéficier du traitement préférentiel.
Contrairement aux exigences précédentes de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), l’ACEUM n’exige pas de format de certificat d’origine spécifique (le formulaire CBP 434 n’est plus utilisé, mais l’Agence des Douanes et de la Protection des Frontières des États-Unis (« United States Customs and Border Protection » ou CBP) met à disposition sur son site web un modèle optionnel de certification d’origine pour l’ACEUM et d’autres accords commerciaux). Désormais, une demande de traitement préférentiel peut être faite sur une facture ou tout autre document contenant les éléments d’informations nécessaires pour prouver l’origine (notamment les neuf éléments de données énumérés à l’Annexe 5-A du Chapitre 5 de l’ACEUM).
L’importateur officiel est responsable de déclarer correctement la valeur, la classification et le pays d'origine des produits importés, ainsi que de payer les droits de douane, taxes et autres frais applicables. Les importateurs doivent conserver la documentation justifiant leurs déclarations douanières, y compris la qualification des produits en tant que marchandises originaires de l’ACEUM, pendant cinq ans. Toute fausse déclaration sur le pays d’origine ou sur la conformité avec les accords commerciaux peut entraîner des sanctions sous la Loi sur les Fausses Déclarations (« False Claims Act ») des États-Unis, pouvant donner lieu à des sanctions civiles et pénales sévères, y compris des dommages-intérêts triples.
Les clients souhaitant vérifier si leurs produits peuvent bénéficier des avantages de l’ACEUM devraient examiner les RO pour déterminer la TVR requise et les processus de fabrication applicables. Il est également recommandé de confirmer l’origine des matériaux utilisés pour calculer le pourcentage de la valeur du produit provenant des pays de l’ACEUM.
[2] Les proclamations ont modifié les tarifs sur l'acier et l'aluminium que le président avait initialement imposés en 2018 en vertu de la Section 232 de la Loi sur l’Expansion de Commerce de 1962 (« Trade Expansion Act of 1962 »). Plus précisément, les actions ont élargi les tarifs initiaux établis par la Section 232 en (i) supprimant toutes les exemptions par pays, éliminant progressivement le processus d'exclusion pour certains produits et en mettant fin à toutes les Exclusions Générales Approuvées (« General Approved Exclusions » ou GAE) existantes ; (ii) augmentant les tarifs sur l'aluminium de 10 % à 25 % ; (iii) ajoutant davantage de produits d'acier et d'aluminium en aval à la couverture des tarifs ; et (iv) créant un processus d'exemption pour les articles dérivés importés qui sont fabriqués à partir d'acier « fondu et coulé » et d'aluminium « fondu et coulé » aux États-Unis.
Nuevas Exenciones Arancelarias y Requisitos para Calificación bajo T-MEC
Conforme a las órdenes ejecutivas 14193 y 14194 del 1 de febrero de 2025 (Órdenes Ejecutivas Originales), el presidente Trump anunció el ajuste de los aranceles sobre casi todos los productos importados de México y de Canadá, imponiendo un arancel adicional del 25% (con una excepción para los productos energéticos canadienses, a los cuales se aplicó un arancel del 10%) (Aranceles de Emergencia Nacional). Los Aranceles de Emergencia Nacional fueron suspendidos temporalmente mediante las órdenes ejecutivas 14197 y 14198 del 3 de febrero, las cuales aplazaron la implementación de los aranceles por 30 días, hasta el 4 de marzo de 2025. Posteriormente, el 2 de marzo, dos órdenes ejecutivas adicionales, 14226 y 14227, enmendaron la Sección 2 de las Órdenes Ejecutivas Originales en lo relativo a la disponibilidad del tratamiento “de minimis” para ciertos artículos.
No Se Aplicarán Aranceles a las Importaciones que Cumplan con T-MEC
Más recientemente, el 6 de marzo, el presidente anunció nuevas órdenes ejecutivas (disponibles aquí y aquí) que modifican los Aranceles de Emergencia Nacional que habían entrado en vigor el 4 de marzo. Estos nuevos cambios incluyen:
- Exenciones T-MEC – todos los productos de Canadá y de México que cumplan con el Tratado entre México, Estados Unidos y Canadá (T-MEC) y que sean importados a Estados Unidos a partir de las 12:01 a. m. (hora del Este) del 7 de marzo estarán exentos de los Aranceles de Emergencia Nacional.
- Reducción de Aranceles para el Potasio – la tasa arancelaria para el potasio se reduce del 25% al 10%.
Las exenciones recién anunciadas para los bienes que cumplen con el T-MEC son significativas, dado que una gran cantidad de importaciones de México y de Canadá que anteriormente no se reclamaban bajo dicho acuerdo ahora podrían ser elegibles. Por ejemplo, los importadores de ciertos bienes pueden no haber buscado previamente la certificación de cumplimiento del T-MEC debido a que las tasas arancelarias anteriores eran bajas y los ahorros generados no justificaban los costos de cumplimiento. Sin embargo, con la imposición de los Aranceles de Emergencia Nacional, este análisis económico podría cambiar. Cabe destacar que los Aranceles de Emergencia Nacional se suman a los aranceles adicionales sobre las importaciones de aluminio y acero que el presidente anunció en dos proclamaciones separadas el 10 de febrero.3
Requisitos para la Calificación bajo el T-MEC
Para que un producto califique para un tratamiento libre de aranceles bajo el T-MEC, debe cumplir con dos requisitos: (i) ser un bien “originario,” lo que significa que debe ser producido principalmente en Estados Unidos, Canadá o México, y (ii) cumplir con las reglas de origen específicas, que generalmente requieren que un cierto porcentaje del valor del producto provenga de la región de América del Norte, con el porcentaje específico dependiendo de la categoría del producto. En términos más sencillos, una parte significativa de la producción y de los materiales del bien deben provenir de los países del T-MEC para calificar para un tratamiento libre de aranceles.
Algunos aspectos clave para la calificación bajo el T-MEC incluyen:
- Bienes Originarios – un bien se considera “originario” si (i) es producido íntegramente en uno de los países del T-MEC o (ii) si es producido utilizando una combinación de materiales de los tres países, pero cumple con las reglas de origen específicas de su categoría de producto.
- Reglas de Origen (ROO) – las ROO son regulaciones detalladas que establecen cuánto del valor de un producto debe provenir de América del Norte para ser considerado originario.
- Valor de Contenido Regional (VCR) – es el porcentaje del valor del producto que debe provenir de la región del T-MEC para calificar como originario.
A diferencia de los requisitos previos establecidos bajo el Tratado de Libre Comercio de América del Norte (TLCAN), el T-MEC no exige un certificado de origen específico (el formulario CBP 434 ya no está en uso, aunque la Oficina de Aduanas y Protección Fronteriza de Estados Unidos (United States Customs and Border Protection o CBP) ha puesto a disposición en su sitio web una plantilla opcional de certificación de origen para el T-MEC y otros acuerdos comerciales). En su lugar, una reclamación de tratamiento preferencial puede hacerse en una factura u otro documento que incluya los elementos de datos necesarios para demostrar el origen (que incluyen los nueve elementos de datos enumerados en el Anexo 5-A del Capítulo 5 del T-MEC).
El importador de registro es responsable de declarar correctamente el valor, la clasificación y el país de origen de los productos ingresados, así como de pagar los aranceles, impuestos y otras tarifas aplicables. Los importadores deben mantener la documentación que respalde sus declaraciones aduaneras, incluida la certificación del estatus originario bajo el T-MEC, por un período de cinco años. Cualquier declaración falsa sobre el país de origen o el cumplimiento legal de los acuerdos comerciales puede dar lugar a sanciones conforme a la “Ley de Reclamaciones Falsas” (False Claims Act) de los Estados Unidos, lo que podría resultar en severas sanciones civiles y penales, incluyendo multas triples.
Para clientes que deseen determinar si sus productos pueden calificar bajo el T-MEC, se recomienda consultar las ROO para verificar el VCR requerido y los procesos de fabricación aplicables. Además, es fundamental confirmar los materiales utilizados en la producción del bien para calcular el porcentaje del valor del producto que se origina en los países del T-MEC.
[3] Las proclamaciones modificaron los aranceles sobre el acero y el aluminio que el presidente había impuesto originalmente en 2018 bajo la Sección 232 de la Ley de Expansión Comercial de 1962 (“Trade Expansion Act of 1962”). Más específicamente, las acciones ampliaron los aranceles originales de la Sección 232 al (i) eliminar todas las exenciones por país, eliminar gradualmente el proceso de exclusión de productos específicos y poner fin a todas las Exclusiones Generales Aprobadas (“General Approved Exclusions” o GAE) existentes; (ii) aumentar los aranceles sobre el aluminio del 10% al 25%; (iii) agregar más productos derivados del acero y del aluminio a la cobertura de los aranceles; (iv) y crear un proceso de exención para los artículos derivados importados que son fabricados con acero “fundido y vertido” y aluminio “fundido y vaciado” en los Estados Unidos.