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On May 28, 2025, the U.S. Court of International Trade, which has exclusive jurisdiction to review cases regarding tariffs, issued a landmark ruling in V.O.S. Selections, Inc. v. United States, vacating both the border emergency tariffs, which we have labeled “National Emergency Tariffs” in previous alerts, as well as the sweeping “Liberation Day” tariffs, referred to as “Reciprocal Tariffs” in previous alerts, imposed by President Trump under the International Emergency Economic Powers Act (IEEPA). The court unanimously concluded that the president overstepped his constitutional authority by using IEEPA to impose broad-based import tariffs, which are traditionally within Congress's purview. The ruling specifically targeted tariffs on nearly all U.S. trading partners, including Canada, Mexico and China, which President Trump had justified by declaring as national emergencies both persistent trade deficits for what the court called the “Worldwide and Retaliatory Tariffs” and border security issues, labeled by the court as the “Trafficking Tariffs”. The court ultimately found that (i) the Worldwide and Retaliatory Tariffs exceeded any authority under IEEPA granted to the president and (ii) the Trafficking Tariffs did not deal with the threats set forth in the related executive orders. As a result, the tariffs were deemed to be unlawful.
The court's decision was grounded in several key legal principles. It emphasized the nondelegation doctrine, which prohibits Congress from granting the president unchecked authority to regulate foreign commerce. The court also invoked the “major questions” doctrine, asserting that significant policy decisions, such as broad tariff impositions, require clear congressional authorization. Additionally, the court noted that while the president may have limited authority to impose tariffs under other statutes, such as the Trade Act of 1974, these powers are constrained by specific requirements and conditions, which were not met in this case. According to the court, the Worldwide and Retaliatory Tariffs would need to conform the limits imposed by Section 122 of the Trade Act of 1974, which deals specifically with remedies for trade deficits.
In response to the ruling, the Trump Administration announced plans to appeal and immediately sought an emergency stay of the court’s decision. Appeals from the Court of International Trade are heard by the U.S. Court of Appeals for the Federal Circuit (CAFC) and, ultimately, by the Supreme Court—which is where this case is likely to end up. The CAFC has in the meantime granted the Trump Administration’s request for a temporary stay of the court’s decision until “further notice.” Nevertheless, the court’s order to revoke the tariffs within 10 days and cease the collection of duties imposed under the challenged executive orders—even while temporarily paused by the CAFC—could create a significant legal obstacle for the administration's trade policy.
Important to note, however, is that the court’s ruling did not invalidate other tariffs imposed by President Trump under different statutory authorities, such as those related to national security concerns under Section 232 of the Trade Expansion Act of 1962. Therefore, the ruling does not broadly undermine the government's ability to impose tariffs but rather clarifies the limits of executive authority under IEEPA. This development may influence current trade negotiations and policy decisions and may further bring into question the viability of the recently announced agreements with both the United Kingdom and China. It is also possible that the Trump Administration may seek to impose additional tariffs under different authority, such as Section 232 or Section 301 of the Trade Act.
At this point, it is not immediately clear whether importers will be entitled to refunds for tariffs previously paid.
To summarize, if the temporary stayed is lifted, the current effect of the ruling would be as follows:
IEEPA Tariffs
- Mexico/Canada – The 25% tariffs are voided.
- China – The current 30% tariffs are voided.
- Universal and Reciprocal Tariffs – The current 10% tariffs (and higher country-specific tariffs that were paused until July) are voided.
- Venezuelan Oil – The 25% tariffs on imports of goods from any country that directly or indirectly purchases Venezuelan oil, while not explicitly addressed are presumably voided, although, while announced, these tariffs never came into effect.
Non-IEEPA Tariffs
- Autos – The 25% tariffs were issued under Section 232 authority and remain in effect.
- Steel and Aluminum – The 25% tariffs were issued under Section 232 authority and remain in effect.
Les Tarifs d’Urgence Nationale et les Tarifs Réciproques Déclarés Inconstitutionnels
Le 28 mai 2025, la Cour du Commerce International des États-Unis, qui dispose d'une compétence exclusive pour examiner les litiges concernant les droits de douane, a rendu une décision historique dans l’affaire V.O.S. Selections, Inc. v. United States, annulant à la fois les droits de douane d'urgence frontalière, désignés dans nos précédentes communications comme « Tarifs d'Urgence Nationale », ainsi que les droits de douane généraux de la « Journée de la Libération », désignés auparavant dans nos articles comme « Droits Réciproques », lesquels avaient été imposés par le président Trump en vertu de la Loi sur les Pouvoirs Économiques d’Urgence Internationale de 1977 (« International Emergency Economic Powers Act of 1977 » ou « IEEPA »). La cour a conclu à l’unanimité que le président avait outrepassé son autorité constitutionnelle en invoquant l’IEEPA pour imposer des droits de douane globaux sur les importations, un domaine traditionnellement du ressort du Congrès. Cette décision visait spécifiquement les droits de douane applicables à la quasi-totalité des partenaires commerciaux des États-Unis, notamment le Canada, le Mexique et la Chine, que le président Trump avait justifiés en déclarant des situations d’urgence nationale en raison de déficits commerciaux persistants (les tarifs applicables ont été qualifiés par la cour de « Tarifs Mondiaux et de Rétorsion ») et de problématiques de sécurité frontalière (les tarifs correspondants ont été désignées par la cour comme « Tarifs Anti-Trafic »). La cour a conclu que (i) les Tarifs Mondiaux et de Rétorsion excédaient les pouvoirs conférés au président par l’IEEPA, et que (ii) les Tarifs Anti-Trafic ne répondaient pas aux menaces énoncées dans les décrets exécutifs correspondants. En conséquence, les droits de douane concernés ont été jugés illégaux.
La décision de la cour repose sur plusieurs principes juridiques fondamentaux. Elle a mis en avant la doctrine de non-délégation, qui interdit au Congrès de transférer au président un pouvoir absolu de réglementation du commerce extérieur. La cour a également invoqué la doctrine des « questions majeures » (« major questions doctrine »), selon laquelle les décisions politiques importantes, telles que l’imposition de droits de douane globaux, nécessitent une autorisation claire du Congrès. En outre, la cour a reconnu que, bien que le président dispose de pouvoirs limités pour imposer des droits de douane en vertu d’autres textes législatifs, tels que le Trade Act de 1974, ces pouvoirs sont limités par des exigences et conditions précises, qui n’ont pas été respectées en l’espèce. Selon la cour, les Tarifs Mondiaux et de Rétorsion auraient dû se conformer aux limites imposées par la Section 122 du Trade Act de 1974, laquelle traite spécifiquement des mesures correctives liées aux déficits commerciaux.
En réponse à cette décision, l’administration Trump a annoncé son intention de faire appel et a immédiatement sollicité une suspension d’urgence de la décision de la cour. Les appels contre les décisions de la Cour du Commerce International sont examinés par la Cour d’Appel des États-Unis pour le Circuit Fédéral (« CAFC »), puis éventuellement par la Cour Suprême, qui devrait en dernier ressort être amenée à se prononcer dans cette affaire. La CAFC a entre-temps accédé à la demande de l’administration Trump de suspension temporaire de la décision de la cour « jusqu’à nouvel ordre. » Néanmoins, l’ordonnance de la cour, qui exige la révocation des droits de douane dans un délai de dix jours et la cessation immédiate de la perception des droits établis par les décrets contestés—même si elle est temporairement suspendue par la CAFC—pourrait constituer un obstacle juridique important pour la politique commerciale de l’administration Trump.
Il est toutefois important de souligner que la décision de la cour n’a pas invalidé d’autres droits de douane imposés par le président Trump en vertu d’autres textes législatifs, tels que ceux relatives aux préoccupations de sécurité nationale prévues à la Section 232 du Trade Expansion Act de 1962. Par conséquent, cette décision n’érode pas de manière générale la capacité du gouvernement à imposer des droits de douane, mais clarifie plutôt les limites des pouvoirs présidentiels conférés par l’IEEPA. Cette évolution pourrait influencer les négociations commerciales actuelles et décisions politiques futures, et remettre en question la viabilité des récents accords annoncés avec le Royaume-Uni et la Chine. Il est également possible que l’administration Trump tente d’imposer les droits de douane supplémentaires en vertu d’une base juridique différent, comme la Section 232 ou la Section 301 du Trade Act.
À ce stade, il n’est pas encore clair si les importateurs pourront obtenir un remboursement des droits de douane déjà acquittés.
En résumé, si la suspension temporaire de la décision de la cour est annulée, l’effet actuel de la décision serait le suivant:
Tarifs Fondés sur l’IEEPA:
- Mexique/Canada – Les droits de douane de 25 % sont annulés.
- Chine – Les droits de douane actuels de 30 % sont annulés.
- Droits Universels et Réciproques – Les droits de douane actuels de 10 % (ainsi que les tarifs plus élevés pour certains pays, suspendus jusqu’en juillet) sont annulés.
- Pétrole Vénézuélien – Les tarifs de 25 % sur les importations de produits en provenance de tout pays achetant directement ou indirectement du pétrole vénézuélien, bien qu’ils ne soient pas expressément traités par la décision, sont vraisemblablement annulés (ces droits, bien qu’annoncés, n’étaient jamais entrés en vigueur).
Tarifs Non Fondés sur l’IEEPA:
- Automobiles – Les droits de douane de 25 % émis en vertu de la Section 232 restent en vigueur.
- Acier et Aluminium – Les droits de douane de 25 % émis en vertu de la Section 232 restent en vigueur.
Los Aranceles de Emergencia y Los Aranceles Recíprocos Declarados Inconstitucionales
El 28 de mayo de 2025, el Tribunal de Comercio Internacional de los Estados Unidos, que posee jurisdicción exclusiva para revisar los casos relacionados con aranceles, emitió un fallo histórico en el caso V.O.S. Selections, Inc. v. United States, anulando tanto los aranceles de emergencia fronteriza, denominados anteriormente en nuestras comunicaciones como “Aranceles de Emergencia Nacional,” como los aranceles generales de la “Jornada de Liberación,” anteriormente identificados en nuestros artículos como “Aranceles Recíprocos”, que fueron impuestos por el presidente Trump conforme a la Ley de Poderes Económicos de Emergencia Internacional de 1977 (“International Emergency Economic Powers Act of 1977,” o “IEEPA”). El tribunal concluyó de manera unánime que el presidente excedió su autoridad constitucional al utilizar la IEEPA para imponer aranceles globales, una competencia que es tradicionalmente reservada al Congreso. La decisión se centró específicamente en los aranceles aplicables a casi todos los socios comerciales de los Estados Unidos, incluidos Canadá, México y China, cuya imposición fue justificada por el presidente Trump mediante la declaración de emergencias nacionales relacionadas tanto con déficits comerciales persistentes (los aranceles aplicables fueron denominados por el tribunal como “Aranceles Globales y de Represalia”) como con cuestiones de seguridad fronteriza (los aranceles relacionados fueron calificados por el tribunal como “Aranceles Anti-Tráfico”). El tribunal concluyó finalmente que (i) los Aranceles Globales y de Represalia excedieron cualquier autoridad conferida al presidente por la IEEPA, y que (ii) los Aranceles Anti-Tráfico no guardaban relación con las amenazas descritas en las órdenes ejecutivas correspondientes. En consecuencia, los aranceles fueron declarados ilegales.
La decisión del tribunal se basó en varios principios jurídicos fundamentales. Subrayó la doctrina de la no delegación, que prohíbe al Congreso transferir al presidente autoridad ilimitada para regular el comercio exterior. El tribunal también invocó la doctrina de las “cuestiones de gran importancia” (“major questions doctrine”), la cual sostiene que las decisiones políticas significativas, como la imposición global de aranceles, requieren una autorización clara del Congreso. Además, el tribunal señaló que, si bien el presidente puede contar con una autoridad limitada para imponer aranceles en virtud de otras leyes, como la Trade Act of 1974, estas facultades están limitadas por requisitos y condiciones específicos, que en este caso no se cumplieron. Según el tribunal, los Aranceles Globales y de Represalia debían haberse ajustado a los límites establecidos en la Sección 122 de la Trade Act of 1974, que aborda específicamente los remedios frente a los déficits comerciales.
En respuesta al fallo, la administración Trump anunció su intención de apelar y solicitó de inmediato una suspensión de emergencia de la decisión del tribunal. Las apelaciones contra decisiones del Tribunal de Comercio Internacional son tramitadas por el Tribunal de Apelaciones del Circuito Federal de los Estados Unidos (“CAFC”) y, en última instancia, por la Corte Suprema, tribunal donde probablemente terminará este caso. Mientras tanto, el CAFC ha concedido la solicitud de la administración Trump de una suspensión temporal de la decisión del tribunal “hasta nuevo aviso.” No obstante, la orden del tribunal de revocar los aranceles en un plazo de diez días y de cesar la recaudación de los derechos establecidos mediante las órdenes ejecutivas impugnadas—incluso durante la suspensión temporal del CAFC—podría crear un obstáculo jurídico significativo para la política comercial de la administración Trump.
Sin embargo, es importante destacar que la decisión del tribunal no invalidó otros aranceles impuestos por el presidente Trump en virtud de diferentes bases legales, como los relacionados con la seguridad nacional conforme a la Sección 232 de la Trade Expansion Act of 1962. Por lo tanto, la decisión no socava de manera general la facultad del gobierno para imponer aranceles, sino que aclara los límites de la autoridad ejecutiva bajo la IEEPA. Este acontecimiento podría tener repercusiones en las negociaciones comerciales actuales y en futuras decisiones de política comercial, además de poner en duda la viabilidad de los recientes acuerdos anunciados con el Reino Unido y China. También es posible que la administración Trump intente imponer aranceles adicionales bajo otra autoridad legal, como la Sección 232 o la Sección 301 de la Trade Act.
En este momento, no está claro si los importadores tendrán derecho a obtener reembolsos por los aranceles pagados previamente.
En resumen, si se cancela la suspensión temporal de la decisión del tribunal, el efecto actual del fallo sería el siguiente:
Aranceles Basados en IEEPA:
- México/Canadá – Se anulan los aranceles del 25%.
- China – Se anulan los aranceles actuales del 30%.
- Aranceles Universales y Recíprocos – Se anulan los aranceles actuales del 10% (y los aranceles más altos específicos por país, que se suspendieron hasta julio).
- Petróleo Venezolano – Los aranceles del 25% sobre las importaciones de bienes de cualquier país que compre petróleo venezolano, directa o indirectamente, aunque no tratados expresamente en la decisión, se presumen anulados (aunque fueron anunciados, nunca entraron en vigor).
Aranceles No Basados en IEEPA:
- Automóviles – Los aranceles del 25% emitidos en virtud de la Sección 232 siguen en vigor.
- Acero y Aluminio – Los aranceles del 25% emitidos en virtud de la Sección 232 siguen en vigor.